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The Transat CIC : après la ligne d’arrivée, ce n’est pas tout à fait fini…
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Par
Aline Merret
Une fois la course terminée, les solitaires n’ont pas pu se relâcher complètement. Il leur restait encore 110 milles à parcourir seul avant de pouvoir embarquer leur équipe. Une dernière ligne droite sans l’adrénaline de la course.
The Transat CIC (Lorient - New York)
Une arrivée à 110 milles de la côte, sans bateau comité, ni bateaux accompagnateurs, sans équipiers qui montent à bord pour fêter ça et soulager le solitaire dont les nerfs lâchent une fois la ligne coupée. C’est ce qu’ont vécu quasiment tous les solitaires de The Transat avant d’entamer la remontée du chenal dans la baie de New York, passer le pont Verrazzano et arrivée sous la Statue de la Liberté avant d’atteindre la Marina One 15 à Brooklyn, juste en face de Manhattan. Tous sauf Boris Herrmann, qui a eu la belle surprise de croiser des gens rencontrés sur The Ocean Race, qui repartaient de New York et ont calé leur départ sur le timing du skipper de Malizia. Le catamaran est sorti de la brume : « C’était chouette de voir des gens, de discuter avec des vrais gens au milieu de nulle part », raconte-t-il en arrivant au ponton de la Marina One 15.
Les équipes ont redouté le moment
Mais pour atteindre la marina, il a fallu naviguer encore dix heures voire 15 pour les plus fatigués à vitesse réduite (10 nœuds maximum pour une question de sécurité et de protection des cétacés), restés vigilants à cause du trafic même si, a priori, il n’y avait pas trop de monde comme le précise le vainqueur Yoann Richomme : « J’ai bien dormi, sourit-il. On a eu un chenal qui était dans un endroit bien dégagé où il n’y avait personne. C’était assez facile, il n’y avait pas besoin de faire beaucoup de veille et puis, dans le brouillard, on ne voyait rien de toute façon. Je n’avais plus d’AIS non plus… ». Finalement si les équipes ont pu redouter que la vigilance de leurs skippers se relâche trop tôt, ce ne fut pas le cas. Pourtant, la transat a été épuisante. « C’était un peu bizarre mais ça m’a plu parce que souvent, quand on touche terre, ça peut être un peu la loterie. J’avais hâte d’emmener mon bateau à New York au ponton d’honneur mais sinon, je rêve d’une bière, d’une douche et d’un lit, je ne sais pas dans quel ordre… », précisait Sam Davies, troisième, qui a mis du temps à gagner le ponton d’honneur.
Justine Mettraux, qui a pris la 7e place, a, elle, apprécié ce moment entre la ligne et le moment où elle a retrouvé son équipe même si elle a trouvé ça un peu long : « C’est vrai que j’aurais bien fait comme d’habitude après avoir coupé la ligne confier le bateau à l’équipe et relâcher la pression. Là, c’était long pour arriver jusqu’à New York. Je n’avais plus d’aérien et les vents étaient instables pour moi, il fallait rester dessus. Ce n’était pas de tout repos », raconte-t-elle, une fois le pied posé à terre. Elle ajoute : « C’était super joli d’arriver ce soir au coucher du soleil. Et puis, on avait diminué notre vitesse pour protéger les baleines et on en a vu pas mal. Et dans une journée calme, sous le soleil, c’était chouette de pouvoir profiter de ce spectacle. C’était une journée sympa ».
Boris Herrmann, deuxième, a lui aussi, su en profiter : « Surtout ce matin quand le soleil s’est levé et que la brume s’en est allée. La mer était très plate, il faisait froid encore et tout à coup, tu vois les lumières, la ville… c’était très impressionnant d’arriver ici au milieu des gratte-ciel ». Une récompense comme le dit Yoann Richomme : « Il y a des circonstances qui font que ça fait une arrivée un peu particulière et un peu compliquée logistiquement parlant mais je sais qu’il n’y avait pas trop le choix. On est remboursé quand on arrive ici ».
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