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The Transat CIC : la logistique à New York, l’autre course… à terre celle-là
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Par
Aline Merret
Un bateau de course de 18,28 m avec des foils, c’est un solitaire à bord mais tout une équipe autour. Sur cette arrivée de The Transat CIC à New York, la logistique a été un dossier : une grande ville, un pays dont la culture de la course au large n’est pas présente. Les teams ont dû s’adapter.
The Transat CIC (Lorient - New York)
Une arrivée de prestige dans la Grosse Pomme avec le pont de Verrazzano, la skyline de Manhattan et la Statue de la Liberté, ça implique une certaine logistique. Toutes les équipes ont travaillé sur le dossier depuis pas mal de temps pour trouver les bons compromis dans une ville qui coûte cher et des bateaux dispatchés dans trois marinas : celle du centre devant Manhattan (One 15), dans le sud (Moonbeam) et celle de Newport. « Les journées sont très intenses parce que c’est très différent de ce qu’on a l’habitude de faire dans nos vies françaises avec les ports qui sont adaptés : les temps de déplacement sont très différents, l’équipement est très différent. Il faut s’adapter mais c’est un beau challenge », lance d’entrée Pauline Querrec, responsable logistique chez Paprec Arkéa.
Une transat entre Lorient et New York laisse forcément des traces sur les bateaux et comme ils repartent sur une transat retour, les teams vont devoir bosser dessus pour les remettre en état. « C’était assez compliqué, en fait, parce qu’il y a deux événements qui se suivent et les contraintes pour les Imoca en termes de tirant d’eau, de foils, sont importantes et les marinas de New York ne sont pas adaptées à ces bateaux-là », explique Alice Poursain responsable logistique chez Teamwork Groupe Snef.
Simon Caubet, de Macif Santé Prévoyance, confirme : « On a préparé ça depuis pas mal de temps. On a anticipé. On a pas mal hésité. Avec la New York - Vendée, la répartition dans les marinas entre les deux courses n’est pas la même. On va être principalement à Moonbeam qui est dans le sud, à l’entrée de Jamaïca Bay ». Une marina, plus éloignée dans un no man’s land (territoire inoccupé) mais qui permet aux équipes de travailler, poncer, meuler si besoin. Parce que dans la marina du centre, c’est interdit à cause du bruit ».
« On pourra sortir les meuleuses, plonger, caréner… »
Chaque marina a ses qualités et ses défauts : « A Moonbeam, il y a des bancs de sable avec des marées, on ne peut pas y accéder tout le temps. Et à One 15, en face de Manhattan, il y a tous les ferries pour Staten Island qui fonctionnent. Qu’il y ait un Imoca, vainqueur d’une Transat ou pas, ils font leur vie, ils s’en fichent un peu », poursuit Alice Poursain.
La classe a fait livrer le container mutualisé à Moonbeam où il y aura une grande partie des Imoca. « On pourra sortir les meuleuses, plonger, caréner. Alors que One 15 est très prisée pour l’emplacement : c’est incroyable d’avoir le bateau à cet endroit-là en pleine ville avec vue sur la skyline… Mais ça rend la logistique compliquée pour remettre le bateau en état pour faire la course retour », glisse Simon Caubet.
Anticipation et organisation
Le bateau vainqueur de la course est le seul à être resté à One 15 : « Quand on a amarré les bateaux à One 15 par exemple, on s’est rendu compte que ça bougeait beaucoup. Certains ont cassé des amarres. On ne dort pas sur nos deux oreilles », souffle quant à elle Pauline Querrec. Avant d’ajouter : « On avait une petite problématique de stockage parce que Moonbeam est à l’opposé de One 15. On habite pile entre les deux. Et l’idée que les gars descendent à Moonbeam le matin récupérer le matos pour aller à One 15, c’était une question d’au moins deux heures de déplacement. En arrivant, on a regardé de quel matériel on avait besoin et où on pouvait le stocker. On a ramené les besoins du quotidien à One 15 : jet d’eau, déshumidificateur, tauds… Et on a réussi à caser tout le reste qui servira plus tard à la maison. On a tout le composite à la maison. Ça évite de passer à Moonbeam ».
Une ville qui coûte cher… « mais c’est New York, on ne peut pas se plaindre »
Le point de noir de cette ville, c’est le coût de la vie et quand on a une dizaine de personnes à loger, ce n’est pas simple : « C’est compliqué de trouver des logements à un prix acceptable pour y rester trois semaines. Airbnb, il faut louer un mois pour avoir des tarifs cohérents », avance Simon Caubet.
Un casse-tête que Pauline Querrec a pu résoudre grâce, entre autres, à l’aide d’autres équipes comme celles qui ont déjà participé à des tours du monde en équipage avec escales : « La priorité, c’était l’aspect technique et ensuite, on s’est adapté à partir de ça. Le plus compliqué, ça a été de trouver des logements pas trop loin et qui correspondent à nos besoins avec un budget correct ». Il faut aussi anticiper les déplacements qui ne se comptent pas en poignées de minutes dans cette grande ville. « Mais c’est New York et on ne peut pas se plaindre. Nous, au milieu des deux courses, on va revenir à One 15 avec changement de logement et d’équipe… C’est une belle logistique New York », sourit Alice Poursain. Le défi à terre est presqu’aussi grand qu’en mer mais il en vaut la chandelle… »
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