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« Une carrière, ça peut vite basculer », Paul Penhoët bientôt de retour après sa grave blessure au genou
Blessé au genou en décembre 2023, Paul Penhoët s’apprête à faire son retour à la compétition ce jeudi sur le Circuit de Wallonie après sept mois loin des pelotons. Le Breton d’origine (22 ans) revient sur cette période, où il n’a jamais perdu le fil.
Le 28 décembre dernier, vous étiez victime d’une rupture des ligaments croisés du genou droit lors d’une séance de musculation. Comment s’est déroulée votre rééducation ?
J’ai été opéré à Lyon quelques jours après ma blessure. Je suis mal retombé après un saut et mon genou a vrillé. Le chirurgien m’a d’abord annoncé des délais de récupération assez longs. Dans ces moments-là, on remet toute sa saison en cause. Je suis resté une dizaine de jours au lit sans rien faire, c’était long. Puis j’ai enchaîné avec un mois de kiné avant de passer trois semaines au CERS (Centre Européen de Rééducation du Sportif) de Capbreton. Là-bas, j’étais avec d’autres sportifs, un peu coupé de tout. C’était un peu l’internat. Du lundi au samedi, je travaillais. Je m’étais fixé un objectif réaliste et il n’y a eu aucun contretemps. J’ai même repris le vélo plus vite que prévu, le 12 mars.
Avez-vous été inquiet pour la suite de votre carrière ?
Quand je vois l’état de mon genou après l’opération… Au début ça faisait peur, surtout que c’est une blessure rare dans le cyclisme. En tant que sprinter, je ne savais pas si j’allais pouvoir retrouver toute mon explosivité. À Capbreton, il y avait des footballeurs qui sont souvent confrontés à ça. Mais moi, je n’avais personne avec qui comparer les délais de guérison.
Avez-vous eu besoin d’être accompagné mentalement pendant cette période ?
J’ai eu besoin d’une phase d’acceptation. Mon équipe Groupama-FDJ m’a proposé de travailler avec un préparateur mental, mais ça ne m’a jamais trop tenté. J’ai toujours réussi à me motiver moi-même, à me fixer des objectifs. Là, c’était pareil. J’ai vite switché mentalement car, de toute façon, j’ai accepté le fait que je ne pouvais rien y faire. Garder cette ligne de conduite m’a permis de passer plus facilement ces mois sans vélo.
Vous étiez prévu sur le Tour d’Italie (à partir du 4 mai), votre premier grand Tour. A-t-il été difficile d’y renoncer ?
Je sortais d’une très bonne fin de saison 2023 et j’avais hâte de reprendre. Ça a été un gros coup d’arrêt. Au début, je regardais les délais et je me disais que c’était possible d’y être. Puis j’ai compris que ça allait être compliqué et je l’ai accepté. En fait, j’aurais pu être au départ, mais ça n’aurait pas été une bonne idée. Y renoncer assez tôt m’a permis de me focaliser complètement sur ma rééducation car je n’avais plus de calendrier précis.
On se dit qu’une carrière, ça peut vite basculer. La séance où je me blesse, je l’ai refaite 50 fois dans ma tête. Mais j’ai aussi compris que c’était juste pas de chance. Avant ça, je n’avais jamais été blessé. Donc si, un jour, je suis amené à me recasser, alors je saurai ce que ça fait car j’aurais connu pire.
Vous avez donc repris le vélo mi-mars. Où en êtes-vous un mois plus tard ?
La reprise a été difficile car j’avais tout à reconstruire. Je ne m’étais jamais arrêté aussi longtemps. Mentalement, j’y étais préparé. En fait, je suis mieux que ce que je pensais. Il y a toujours de petites tensions au genou mais je n’y pense plus. Avec l’entraînement, je sens que je reprends du muscle et j’espère que d’ici trois semaines, tout aura disparu.
J’ai juste envie d’y retourner ! Je me sens à 80 % mais quand je vois des sprints à la télé, ça me démange. Je veux y être et lever les bras le plus vite possible.
Paul Penhoët sera de retour à la compétition sur le Circuit de Wallonie (9 mai). Il disputera ensuite les 4 Jours de Dunkerque (14-19 mai), les Boucles de la Mayenne (23-26 mai), le Tour de Slovénie (12-16 juin) et les championnats de France (23 juin).
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