Votre compte n'a pas encore été validé. Afin de bénéficier de l'ensemble des services du Télégramme, pensez à valider votre adresse email depuis l'email que nous vous avons envoyé.
Votre compte n'a pas encore été validé. Afin de bénéficier de l'ensemble des services du Télégramme, pensez à valider votre adresse email depuis l'email que nous vous avons envoyé.
À Lorient, le stade du Moustoir lié au Festival Interceltique depuis 50 ans
Article réservé aux abonnés
Par
Katell Brélivet
Difficile de parler du centenaire du stade du Moustoir, à Lorient, sans évoquer le Festival Interceltique. Deux monuments qui fêtent en 2024 et sans fausse note, 50 ans de vie en commun.
Il faut se plonger dans les archives (lointaines) du Festival Interceltique de Lorient pour retrouver les premières manifestations organisées au stade du Moustoir. Jean-Philippe Mauras, directeur du Fil, feuillette le programme de la première édition de la Fête des Cornemuses en août 1971. « C’est en 1973 que la Fête interceltique des Cornemuses de Lorient investit pour la première fois le stade, avec les jeux des nations celtes ». L’année d’après, le premier spectacle de danses intégrant des jeux de lumière est présenté au parc du Moustoir. Le 15 août 1976, figurait même à l’affiche du Fil le match de football FCL-Bruges. « Depuis toujours, c’est vraiment l’endroit où on peut accueillir le plus de spectateurs », insiste le directeur. Et de citer la Symphonie celtique d’Alan Stivell jouée au Moustoir en 1977 ou le premier concert de Joan Baez en 1978.
Le spot historique de l’interceltique
La partition est réglée depuis des décennies : dix jours par an, le stade du Moustoir accueille le Festival Interceltique de Lorient. Si le Fil a multiplié ses implantations au sein de la ville, c’est toujours au Moustoir, le spot historique de l’Interceltique, que beaucoup de choses se passent, le plus souvent en version XXL.
À commencer par les Nuits magiques (devenues Nuits interceltiques et aujourd’hui Horizons celtiques), lancées par Jean-Pierre Pichard, en 1993, année de l’Irlande. « Déjà à l’époque, il y en avait quatre dans la semaine. Ce spectacle à ciel ouvert, qu’il faut voir pour rentrer dans l’Interceltique, ne pourrait pas se jouer ailleurs ».
Stade rime aussi avec Grande parade qui fait défiler 3 500 chanteurs et danseurs des nations celtes en costumes traditionnels dans les rues de Lorient, avec une arrivée triomphale au stade (10 000 entrées payantes).
L’arène des bagadoù
Sa pelouse se transforme également en arène musicale pour accueillir, en plein Fil, la dernière manche du championnat national des bagadoù de première catégorie, organisé par Sonerion, la fédération des bagadoù : un concours marathon de six à huit heures dans lequel l’élite des musiciens bretons s’affronte pour décrocher le titre, le garder, grappiller quelques places et surtout ne pas descendre en deuxième catégorie.
Côté restauration, le Moustoir reste encore sur le devant de la scène. Même la cotriade qui marque l’ouverture du festival a récemment déménagé au village celte, installé au stade annexe, alors qu’elle avait lieu au port de pêche depuis la première édition du festival.
Il y a aussi les bureaux de l’association installés au deuxième étage du stade, au-dessus du salon du port, sans parler des vestiaires visiteurs qui servent de loges aux artistes des Nuits magiques et des halles du Moustoir, réquisitionnées pour les répétitions des groupes le soir de la Grande parade. Des signes qui ne trompent pas : le Moustoir et le Fil ont noué des liens indéfectibles et précieux, nourris par 50 ans d’histoire en commun, qui ne sont pas près de casser.
Vous aimez la Bretagne ? Vous allez adorer l'application du Télégramme. Profitez d'une expérience de
lecture personnalisée et d'un accès rapide à l'actualité de votre commune.